suis ni  scientifique , ni politicien, mais simplement  un être  humain inquiet pour l'avenir du  Liban. Je ne parlerai  pas au  nom d'une institution,  mais en tant que  témoin des changements qui affectent  notre  terre. Je ne suis pas  venu vous  accabler de chiffres ,  mais vous rappeler  une vérité  simple :  nous avons reçu  un pays magnifique  en héritage ,  et nous sommes en  train de le  détruire.Il y a quelques  décennies  , les saisons  étaient  prévisibles ,  les forêts  luxuriantes  , et majestueuses.   

Aujourd'hui ,  les incendies ravagent nos terres ,  les océans  montent et  engloutissent   nos rivages, la  sécheresse   anéantit  les récoltes. J'ai vu  de mes  propres  yeux   des enfants  contraints  d'abandonner  leurs  maisons  envahies par les  eaux.  J'ai entendu  des paysans  pleurer  sur leurs champs  asséchés.  Comment pouvons-nous  détourner  le regard  alors que  la nature,  notre  mère à  tous,  nous envoie des   signaux de  détresse  ?On nous  dit que  ce n'est qu'un   cycle  naturel ,  que le climat  a toujours  changé.  Mais la science  est formelle :   jaimais les températures  n'ont  augmenté  à  un rythme  aussi  effréné.   Nous  savons que  les combustibles  fossiles,  la déforestation ,  et la surconsommation  sont les  causes   du  désastre en  cours. 

Devons- nous  rester immobiles,  complices de  notre propre perte ? Nous avons  le pouvoir  d'agir  :  investir dans les  énergies  renouvelables,  protéger nos   forêts , réduire notre  empreinte  carbone. Certains affirment  que l'économie prime  sur  l'environnement .  Qu' il  serait  trop  coûteux  de changer  nos modes  de production  et  de consommation.   Mais quel prix  mettrons-nous   sur l'air   que nous  respirons?  Sur l'eau  que nous   buvons  ? Sur les vies qui   seront  détruites  par notre  inaction ?   Il n'y  aura pas  d'économie  sur une   planète morte.L'heure  n'est  plus au doute.  Il ne  s'agit pas  d'un  combat   pour demain ,  mais  d'une lutte  pour aujourd'hui.  Chaque  geste compte,  chaque  engagement   peut faire la  différence.  Refuser l'inaction,  c'est  choisir  l'espoir.  C'est  défendre  un avenir où nos  enfants   pourront  grandir sans  craindre  la  prochaine  catastrophe. 

Alors ,  Mesdammes et   Messieurs  ,  je vous le demande :  allons-nous  être  les spectateurs  de  notre propre chute  ,   ou les artisans  du changement ?